journées sociales 2018

Les journées sociales 2018 du CEPAS ont eues lieu du 12 au 14 mars 2018 sous le thème « Le citoyen et la justice ».

Plusieurs conférences ont été données par des personnalités pour analyser le thème retenu avec la centaine de participants. Pour la première journée consacrée au sujet « Fonder le droit », S.E. le Cardinal Laurent Monsengwo a donné une conférence sur « L’Eglise face à l’Etat dans la promotion de la Justice » avant celle du professeur Jacques Ndjoli sur « Le Souverain Primaire face à la Cour Constitutionnelle ».

professeur Jacques Ndjoli

Le professeur Jacques Ndjoli Eseng’Ekeli au cours de sa conférence sur “Le souverain primaire face à la Cour constitutionnelle”

La seconde journée était consacrée à « l’application de la justice ». Deux orateurs se sont succédé pour faire réfléchir les participants sur « L’Etat et l’éthique de la transparence » et sur « Le citoyen face au système pénal congolais ». Il s’est agi du professeur Emmanuel-Janvier Luzolo Bambi pour la première conférence et de maître Matadiwamba Kamba Mutu pour la seconde.

La dernière journée qui abordait le sujet de la « Perception de la justice » a connu la présentation du Professeur Léon de Saint Moulin qui a tenté de comprendre avec les participants si « Inégalités économiques sont-elles des injustices ? » avant que le rapporteur général, M. Pascal Sundi, de l’événement ne vienne présenter la synthèse des travaux, conférences et discussions en carrefours.

Ces journées sociales étaient articulées autour de la problématique ci-après : le pays et la justice vont très mal. Le Congolais est loin d’être un sujet de droit. Depuis les violences coloniales jusqu’aux répressions actuelles. Il manque cette justice qui respecte les droits et fonde une communauté politique libre. Des magistrats sans diplôme disent le droit. Des prisonniers s’évadent en masse. Les criminels récidivent. La corruption endémique et l’impunité quasi institutionnalisée perdurent. Les pratiques prédatrices dans les hautes sphères de la gestion publique se poursuivent. Le banditisme urbain s’accroit. Les Congolais se découvrent seuls face à un système judiciaire corrompu. Que peuvent-ils faire lorsque l’Etat ne les protège plus ?

Elles ont cherché à analyser les causes de cette situation qui s’avèrent multiples. Notamment, le fait que les hommes de loi se comportent en hors-la loi; que l’élite se désolidarise des masses dans une spirale d’inégalités structurelles; que le pouvoir judiciaire soit dépendant de l’exécutif; que les multinationales semblent être au-dessus de la loi, etc.

L’objectif de cet événement était, pour le CEPAS, le lancement de la mise sur pied d’un mécanisme de participation citoyenne qui contribuerait à l’amélioration de l’administration de la justice grâce à une boite à suggestions destinées aux cours et tribunaux avec comme but est de faire de la justice une affaire de tous, un impératif catégorique du vivre-ensemble.

Photo à la clôture

Photo de famille à la clôture des journées sociales 2018